Quelles essences et quels contenants pour ma terrasse ?
La terrasse met la nature à l’honneur : arbustes, fleurs et autres graminées
animent ces espaces extérieurs de leurs couleurs, de leurs formes et de leurs
parfums. Reste à les choisir en fonction des effets esthétiques recherchés, mais
aussi de l’orientation, de l’ensoleillement ou encore de leurs exigences en matière
d’entretien. Voici quelques précieux conseils du paysagiste Romain Coûteaux.
Comment choisir ses plantes de terrasse ?
Tout dépend de l’attente des propriétaires. Quels effets recherchent-ils ? Romain Coûteaux,
fondateur de l’agence RC Paysage, précise que « s’ils veulent aménager un jardin à l’anglaise avec une végétation foisonnante et floue, ou un jardin contemporain avec une végétation très structurée, les préparatifs ne seront pas les mêmes. Est-ce des vivaces, des arbres, des arbustes, des graminées… « Il s’agit d’associer des végétaux qui vont se compléter, pour obtenir une ambiance très précise : des plantes au feuillage souple et flou offrant un aspect sauvage avec des plantes d’apparence plus structurée dotées de feuilles rigides et brillantes. Jouez sur leur hauteur et leur épaisseur, sur leur calendrier de floraison, sur le changement de couleur qu’ils souhaitent en faire un cocon à l’abri du reste de la ville ou, au contraire, ouvrir sur celle-ci des fenêtres paysagères ?
Les réponses à ces questions vont commander le choix des plantes mais aussi l’organisation des jardinières et autres pots ».
Quelles sont les règles de base ?
Il faut toujours chercher à mixer différentes variétés et différentes hauteurs :
Des vivaces, des arbres, des arbustes, des graminées… « Il s’agit d’associer des végétaux qui vont se compléter, pour obtenir une ambiance très précise : des plantes au feuillage souple et flou offrant un aspect sauvage avec des plantes d’apparence plus structurée dotées de feuilles rigides et brillantes. Jouez sur leur hauteur et leur épaisseur, sur leur calendrier de floraison, sur le changement de couleur du feuillage au fil des saisons », précise là encore Romain Coûteaux.
Une fois les effets recherchés définis, il faut bien évidemment tenir compte du climat, de l’exposition – soleil, vent violent… – et de la pollution. Renseignez-vous sur les conditions de culture de chaque plante et assurez-vous qu’elles sont suffisamment résistantes.
Des terrasses sans arrosage
Le choix des végétaux pour une terrasse sans arrosage est prépondérant. Romain Coûteaux souligne que « pour qu’une plante s’adapte à cette contrainte, il faut que jusqu’alors elle ait poussé sans arrosage, dans des conditions naturelles. Cela donne des plantes plus résistantes, mais à la croissance plus lente, avec à la clé un prix de vente plus élevé. La végétation d’une terrasse sans arrosage s’épanouira ensuite forcément moins vite que celle d’une terrasse équipée d’un goutte-àgoutte,
où l’on pourra réduire progressivement la durée d’arrosage afin que les plantes s’adaptent et, pour certaines, s’en dispensent à l’avenir ».
Zone de détente idéale, le pool house de ce projet devait faire peau neuve. Romain Coûteaux, dans une envie de créer un coin cocooning, explique : “C’est un vrai coin détente désormais. On retrouve une longue banquette pour profiter de l’ombre lors des chaudes journées d’été, un coin cuisine, un espace pour s’assoir autour d’une table basse entre amis, une fenêtre sur les bambous qui cultive l’esprit zen et une balançoire type ‘hamac assis’, idéale par exemple pour les amateurs de lecture”. Dès la conception, Romain Coûteaux propose à ses clients une liste de mobiliers, cohérente avec la réflexion du projet, qu’ils sont libres d’acheter par la suite. Ici, les clients se sont inspirés des idées du
paysagiste-concepteur en sélectionnant d’autres marques, tout en gardant les formes prescrites.
De belles jardinières
Economique, qualitatif et pratique –, qui sont à combiner entre eux. Par exemple, selon Romain Coûteaux, « les pots en plastique sont les moins chers, mais leur qualité laisse à désirer. Leur usage est déconseillé dès lors qu’ils sont exposés au soleil : le plastique chauffe au soleil, et avec lui la terre et le système racinaire des plantes. Mieux vaut lui préférer la terre cuite, l’aluminium, la fibre de verre ou le bois. La dimension du contenant doit être systématiquement adaptée à la plante qu’il va recevoir. Là où une petite graminée pourra se satisfaire de 30 cm de profondeur de terre, un arbuste moyen aura besoin d’au minimum 80 cm de profondeur et autant de largeur. »
Des jardinières maçonnées
La solution des jardinières sur mesure intégrées au jardin est très intéressante, car cela va « permettre de transformer une terrasse en un véritable jardin, avec des plantes foisonnantes et davantage de profondeur visuelle. Attention toutefois de bien tenir compte de leur poids, terre mouillée et végétaux inclus. Le poids moyen supportable pour une terrasse dans un immeuble ancien est de 250 kg/m2, dans une construction neuve, il atteint ou dépasse les 350 kg/m2 », conclut Romain Coûteaux.